Voici un poème que j’ai écrit début 2020, sans but précis
Peut-être vous inspirera-t-il…
Il s’intitule : Les cailloux
Où sont les cailloux ?
Les petits cailloux
Les petits cailloux blancs
Au fond de la chaussure
Marcher avec est dur
Mais marcher sans…
j’suis pas sûr que j’pourrais
Ou ce serait peut-être pire
P’tet bien que j’serais
Perdu
Que faire mon Dieu que faire
De tous ces cailloux blancs
Petits points de repère
Épisodes sanglants
Arrête toi et souffle
Laisse faire maintenant
Regarde tes pointus
Regarde les doucement
Aïe aïe aïe ça fait mal
Quelle idée de dément
Je préfère les garder
Mes petits cailloux blancs
Et ça dura longtemps
Les pieds s’ ensanglantèrent
Le boitement s’ancra
La marche était plus lente
Et progressivement
Les cailloux oublia
Jusqu’au jour où. ..
L’amour
L’amour était bien là
Il était dans mes yeux
il était dans mon coeur
Il était partout où
Mes cailloux n’étaient pas
Elle était si jolie
Pimpante épanouie
Charmante litanie
Que je dis oui oh oui
Mais qu’est ce qui m’a pris
Elle est jolie d’accord
Mais pourquoi ça ne marche pas
Au lit elle a elle est
Et pourquoi elle me dit
La douleur montait
Remontait d’on ne sait où
C’était un florilège
De maux oh sacrilège
De maux infernaux
Mon cœur me brûlait
Mes petits pieds hurlaient
Et ma tête embrouillée
Disait oui montrait non
Mais comment faire mon Dieu
Mon dieu que faire mon Dieu
Le silence d’abord
Un silence d’or
J’entrevis une arête
Un semblant de… caillou
Ah non pas ça mon Dieu
Pitié mon Dieu pas là
Les jours s’étirèrent
Les sens s’émoussèrent
Et le cœur se ferma
Jusqu’au jour où…
La maladie
La maladie l’âme elle a dit
Elle a dit quoi
Quoi quoi quoi quoi
Coa coa dit le corbeau
Le corbillard ou le billard
Oulala oulala
Mais quoi qu’est ce que c’est ça
Je ne comprends pas quoi
Pourquoi moi pourquoi ça
Pourquoi moi moi moi moi
Moaaaaah je n’en peux plus
De cette vie de meueerrrrrdddd
Au secours au secours
Maman
Monsieur
Aidez moi
S’il vous plait
Un beau canapé rouge
Une tasse de thé fumé
Une poigne ferme et chaude
Une voix burinée
Me sortirent peu à peu
Du cloaque muré
Il était là bien là
Enfin quelqu’un pour moi
Pour me sortir de moi
Mon petit moi serré
Mon moi abandonné
On commence comment
Par quoi
Là ce qui est là
Là je suis las
Las
Un très lointain écho
Un semblant de plic ploc
Un pli sur l’eau stagnante
Et d’un coup le caillou
Un deux mille
Toute la lie de ma vie
Qui afflue d’un seul coup
Un torrent de boue
Noooon
je n’peux pas je n’peux pas
C’est trop dur c’est trop tard
Je n’y arriverai pas
Je suis là
Regardez
Je suis là
Ah oui c’est vrai pardon
J’vous avais oublié
Respirez
Je suis là
Respirez
Vous êtes là
Avec moi
Je ne vous laisserai pas
Tomber dans ce caca
Ce n’est que le début
Nous irons pas à pas
L’effroi est retombé
C’est vrai il était là
J’ai pu m’y accrocher
Pour descendre en dedans
Parfois je remontais
Le temps de respirer
Et puis redescendais
Voir la rage en dedans
La rage le volcan
Qui bouillait contre tous
D’abord papa maman
Quoique évidemment
Et puis la honte la honte
Et le tourment
Se déversèrent un peu
Beaucoup passionnément
Je retrouvais le flux
L’orage la tempête
Le soleil et la pluie
Le désespoir l’espoir
La haine devenait l’amour
La tristesse la joie
Je retrouvais la vie