L’Intelligence Relationnelle est une forme de psychothérapie construite sur trois piliers solides : l’IFS, la théorie polyvagale et la théorie de l’attachement.
Le créateur de l’Intelligence Relationnelle, François Ledoze, médecin neurologue, a d’abord enrichi le modèle IFS qu’il enseignait avec un autre modèle, plus relationnel, issu des neurosciences : la Théorie Polyvagale.
La Théorie Polyvagale est une forme de psychothérapie qui s’appuie sur les travaux du scientifique Stephen Porges, professeur de psychiatrie aux Etats Unis. Ces travaux révèlent l’importance des états de notre Système Nerveux Autonome (SNA) dans nos comportements.
Ca a l’air compliqué mais c’est très simple : le SNA ( Système Nerveux Autonome ) est en charge de notre survie. Il hérite de plusieurs millions d’années d’évolution animale, depuis les reptiles. Il conduit à des comportements archaïques en lien avec les indices de danger perçus par notre SNA.
Une vidéo résume bien cette approche avec des petits dessins. En voici le lien : La Théorie
Si notre SNA ne détecte pas de danger, il est dans un état de sécurité, de calme, de sérénité.
Nous sommes enclin à la relation avec les autres, ou avec la nature. Nous sommes aussi présents à ce que nous ressentons, avec un niveau d’énergie équilibré, paisible. C’est la belle vie ! On appelle cet état l’état ventral.
Si notre SNA détecte du danger, rien ne va plus, notre corps se mobilise pour affronter ce danger avec 2 options : fuir ou attaquer. Nous nous agitons, notre corps se tend, les pensées s’accélèrent. Nous sommes sur le qui-vive, nous ressentons du stress, de l’hyper-activité, un état d’énergie très élevé. Nous sommes apeurés ou en colère. C’est l’état sympathique – qui n’est pas très sympa.
Troisième et dernière option : notre SNA détecte du danger mais il ne perçoit pas d’issues. Pour notre SNA, cette situation est vécue comme un danger mortel ! Face à cette situation, une seule issue : faire le mort. Notre corps se fige, nous nous replions sur nous-même. Nous nous sentons impuissants, vides, seuls, soumis, avec peu ou pas d’énergie. C’est l’état dorsal.
Nous passons d’un état du SNA à un autre pendant nos journées, sans relation consciente avec un danger réel.
Parfois nous percevons consciemment ou pas un danger : ça peut être le risque d’échouer, de ne pas plaire…l’état sympathique se déclenche pour affronter ou fuir ce danger. Mais est-il si dangereux ? La présence du thérapeute est parfois nécessaire pour revenir à un sentiment de sécurité. C’est particulièrement vrai pour les personnes qui ont vécu tout petit avec des figures d’attachement (parents) insécures.
Parfois la situation ou l’environnement qui nous entoure nous rappelle insconsciemment un traumatisme que nous avons vécu. Nous pouvons alors tomber dans un état dorsal. Malheureusement nous ne nous en rendons souvent pas compte et souvent nous ne sommes pas en capacité d’en sortir seul. Le thérapeute peut nous aider à en prendre conscience et à revenir à un état de sécurité et de sérénité.
Le troisième pilier de l’Intelligence relationnelle est la théorie de l’attachement.